mercredi 8 mai 2013

Les enseignants et les albums de jeunesse



Au nord-est du Bénin, le Livre Migrateur n’a pas de mal à séduire les jeunes issus pour la plupart de familles de cultivateurs qui n’ont pas la possibilité de lire à la maison, ni même à l’école.
Dans ce contexte géographique et culturel, la question n’est pas de savoir comment conduire le lecteur vers le livre mais comment mener le livre vers le lecteur. Il s’agit aussi de savoir comment convaincre les enseignants, parfois réticents, à lire régulièrement à leurs élèves des histoires porteuses de sens et source d’apprentissages linguistiques en complément des manuels scolaires ou des textes prétextes qu’ils utilisent.


La solution paraissait simple : proposer des animations lectures aux élèves en présence des enseignants afin de leur démontrer les effets des histoires lues sur le langage et la compréhension orale. Au fil des séances, les enseignants ont constaté que la participation des enfants était plus importante, que les élèves s’appropriaient plus facilement les phrases et les mots des textes entendus qu’ils réinvestissaient spontanément.

Les élèves dont le bagage lexical est trop pauvre se rassurent en s’appuyant sur les illustrations. A l’enseignant de nommer ce que l’enfant montre du doigt.
Finalement, certains instituteurs sont tombés sous le charme et la magie des albums de jeunesse au point d’emprunter régulièrement des livres de la « valisette à histoires » qu’ils lisent à leurs élèves.